La recherche au sang des animaux blessés est l’une des obligations morales qui s’impose au chasseur de Grand Gibier. Il n’est plus admissible que des animaux agonisent longuement sans que des moyens sérieux et adaptés ne soient mis en œuvre pour les retrouver même si certains d’entre eux finissent par se rétablir (mais au prix de quelles souffrances, et avec quelles séquelles ?)
Avec le développement quantitatif des populations, on peut craindre une certaine désinvolture à l’égard des animaux blessés. La rareté numérique, la qualité du trophée, la corpulence de l’animal incitent à rechercher les animaux blessés. L’abondance provoque une banalité réductrice du nombre d’appel à un conducteur.
Proportionnellement, et paradoxalement, l’augmentation des attributions entraîne une baisse du nombre des recherches….
La recherche dans l’ORNE : 100.000 Ha boisés, quelques 10.000 grands animaux prélevés. Hélas, tous les tirs ne sont pas efficaces, 1 000 à 2 000 animaux sont blessés plus ou moins gravement. Seulement 10% font l’objet d’une recherche par un conducteur agréé.
Une dizaine de conducteurs interviennent dans le département avec un taux de réussite voisin de 50%. (liste en bas de page.) Ce sont des bénévoles, leur intervention est gratuite.
« Il n’est pas déshonorant de mal placer sa balle surtout lors de tirs de battues. Par contre, il est méprisable de se désintéresser du sort de l’animal tiré qui, s’il est blessé, ira mourir misérablement, souvent à quelques centaines de mètres seulement. Un conducteur parfaitement formé à cette discipline permet de remédier à ce type de bavure…. »
( Jean LEMOINE )